LA COLOMBIERE

Chaque année, c'est pareil : on part avec deux gros sacs remplis à ras bord de matériel semi professionnel destiné à une seule chose, la réalisation de châteaux de sable maousse costauds et plus sophistiqués d'année en année.

Au fil du temps, et au fur et à mesure que les enfants grandissaient, les projets et les plans devenaient de plus en plus pharaoniques.

Y'en a eu des réalisations en tout genre !

Au bout d'un moment, on était l'attraction sur la plage, tous les autres enfants se rassemblant autour de notre fine équipe pour admirer le boulot (et les engueulades, au passage). Nous finissions même par prêter nos moules et nos pelles aux plus motivés, pour qu'ils se lancent à leur tour dans la construction de leur rêve.

Et puis, je sais pas pourquoi, forme logique d'évolution naturelle, les châteaux ont commencé à lasser tout notre petit monde, y compris moi, c'est vous dire...

Je me suis dis que c'était là une fin inévitable, que les enfants grandissaient, que c'était normal qu'ils se détournent de ces petites joies de saison. Dommage mais réaliste. Bref, en un mot, ils en avaient marre et puis c'est tout.

Mais c'était sans compter sur le fait que, créative je suis, créatifs sont mes dignes héritiers !

Ils ont eu cette idée je ne sais où, résultat de leurs débats passionnés et animés, motivation des uns, humour des autres, sens de la mise en scène pour la plupart.

Et en tout cas, un beau cas de collaboration active ! Pour une fois, ils ont communiqué sans se taper dessus, et ça aussi, ça fait partie des évolutions que tout parent attend parfois désespérément tout au long de leur enfance (et même parfois plus loin !).

Au delà du résultat, c'est ça qui n'a pas de prix...

Amicalement,

Isa

PS : mon fils aîné m'a allègrement rappelé que l'idée de départ, c'était quand même d'enterrer jusqu'au cou le frangin ! Et que c'est parce que j'avais rouspété et menacé l'ensemble des troupes qu'ils ont revu leur copie et décider de faire autre chose. Pour le côté créatif, tu repasseras !