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LA COLOMBIERE

LA COLOMBIERE

ou l'Art de s'emmêler les pinceaux entre Atelier et Vie de famille

Trouver un sens à sa vie

Même quand on ne sait pas comment faire

On passe un temps fou au boulot. Depuis tout petit, jusqu'à très tard dans la vie, quand ce n'est pas toute la vie...

Pour quoi faire au juste ?

Gagner de l'argent à priori, puisqu'il semblerait que ce ne soit plus que là le sens du travail. Et pourtant, ça reste frustrant.

Combien parmi nous n'ont pas vraiment l'impression d'être payé en fonction de leur boulot ? Si tout allait bien, les Gilets Jaunes n'auraient pas fait un tabac tout l'hiver...

Les gens ont l'impression de n'être eux mêmes qu'en dehors du boulot, mais est ce vraiment exact ? J'ai des doutes, quand je vois le mal être grandissant de certains, surtout à l'extérieur du travail. Au contraire, dans le cadre très rigide du monde du travail, ces individus sont obligés, socialement parlant, de bien se tenir, ou en tout cas, d'avoir un minimum de tenue.

Ce "diktat" tombe dès que l'heure de la libération a sonné le vendredi soir... il n'y a qu'à voir le comportement des gens le week end.

Et franchement, si c'est ça la "vie", moi, ça ne m'intéresse pas.

Pas plus qu'il ne m'intéresse de passer mon week end à faire du yoga, du sport, la cuisine, la fête, le tour des "amis" et/ou de la famille, et j'en passe et des meilleures...

Peut être parce que c'est une course après du vide qui n'a aucun sens, ni le boulot qu'on fait par nécessité, ni la vie qu'on vit par manque de motivation.

Je pense vraiment que le sens de la vie, c'est autre chose... mais pas facile de s'y (re)trouver, dans tout ça. Je n'ai d'ailleurs pas le sentiment d'avoir trouvé moi non plus et il y a pourtant urgence : dans quelques années, j'aurai cinquante ans, et toujours pas vraiment le sentiment d'avoir "réussi" ma vie...

Alors je cherche

Je fouille le net, je lis beaucoup, j'intériorise mes pensées, je compile mes découvertes. Je ne sais pas vraiment pourquoi, ni pour qui, peut être parce que, pour l'instant, je n'ose pas forcément en parler.

https://www.capital.fr/votre-carriere/le-fait-de-gagner-de-l-argent-doit-avoir-un-sens-871054

Je me dis qu'il s'agit peut être là d'un passage obligé, que pour mener à bien l'éducation de mes enfants, pour leur donner les quelques clés que j'aurai mis une vie à découvrir, il faut en passer par là.

Pour que eux ne perdent pas autant de temps que moi à chercher. Qu'ils puissent trouver rapidement ce qui leur sera nécessaire pour faire de leur vie non pas une réussite matérielle, non, mais qu'ils trouvent les moyens de redonner un sens à leur vie, qu'ils comprennent à quoi tout cela les mène, et surtout, qu'ils trouvent ce qui a de l'importance, pour leur bonheur et ceux des autres tout autour... qu'ils soient bien dans leurs baskets et dans leur génération "Y"...

https://www.capital.fr/votre-carriere/redonnez-du-sens-a-votre-travail-avec-spinoza-1321611

Une des idées pour y parvenir qui semble revenir en boucle sur le dessus de la pile de documents que j'essaye de compiler, c'est la suivante : pour réussir dans la vie, quel que soit le niveau que l'on vise, il y a une règle très simple, celle qu'il faut se connaître parfaitement avant tout.

Si on ne sait pas qui on est exactement, on ne peut pas garder le cap...

https://www.capital.fr/votre-carriere/en-quete-de-sens-au-travail-commencez-par-vous-ecouter-1283231

Chaque année, du premier janvier au 5 février à aujourd'hui, je me pose les mêmes questions. La période a son importance : c'est toujours pour moi la même chose, c'est le temps où je range ma maison, je redécore, j'installe mon Feng Shui, je trie mes papiers, je mets de l'ordre dans mes idées et où je définis la direction que je veux prendre. Je sais bien qu'on fait, à peu près, tous la même chose !

Mais je ne me contente pas de prendre de "bonnes résolutions" comme il est de coutume de faire dans notre société. J'ai vite compris que, dans mon cas, ça ne servait strictement à ... rien ! Je suis incapable de tenir la moindre résolution, c'est comme ça, un point c'est tout. Si je ne suis pas motivée par quelque chose de plus "profond", je ne bougerai pas d'un iota, un vrai poids mort...

Depuis quelques années, je ne travaille plus de manière conventionnelle, dans le sens où je n'ai plus d'emploi rémunéré et je me consacre à l'éducation de mes enfants.

A quoi ça sert d'être un artiste ?

Tout en essayant de percer en tant qu'artiste peintre.

Et c'est là que le vide de sens de ma vie me percute de plein fouet : à quoi je sers en fait ??? Qu'est ce qui définit un artiste : ses oeuvres ou le pognon qu'il gagne ?

Il faut alors que je fasse appel à toute mon intelligence et à tout mon bon sens pour trouver quelques réponses toutes faites et bien rodées socialement parlant.

Alors qu'en réalité, quand j'ai le blues, et ça m'arrive bien souvent, je n'arrive même pas à me convaincre moi même. Que je puisse avoir du talent, vu que je ne vends rien !

Certains jours, je suis très heureuse de ne pas avoir à sortir de chez moi, à pouvoir cultiver bien tranquillement mes jardins secrets tout en vaquant calmement à mes occupations de mère au foyer, sans personne sur le dos ni personne dans mes pattes.

J'ai travaillé à l'extérieur, je sais donc ce que j'ai perdu mais je sais aussi ce que j'ai gagné. J'ai fini par mettre des mots sur mes maux et trouvé le pourquoi du problème, pourquoi je ne parviens pas à travailler en groupe, que je déteste ça et que je ne suis pas plus que ça attirée par les promotions et autres carrières mirobolantes.

Pourquoi j'y arrive pas ?

Par contre, je reconnais avoir le même problème que tout le monde : j'ai besoin d'argent pour vivre.

Et bien que je parvienne sans trop de difficultés à équilibrer le budget de notre famille, grâce à tout ce que j'ai appris lorsque je travaillais justement, je reconnais que certains mois sont difficiles et que je ne serai pas contre une petite rallonge de revenus...

Et le résultat est rarement à la hauteur de mes ambitions.

Et que c'est là que le bât blesse : qu'est ce que je peux bien faire pour changer ma situation ? Vu que, ne travaillant plus à l'extérieur, mon réseau social est des plus amenuisé, que je n'envisage pas de remettre en question le peu d'équilibre que nous avons dans la famille, et que tout ce que j'ai envie de faire, et il était temps de le trouver et surtout de l'admettre, c'est peindre.

Mes tableaux sont appréciés, ou favorablement critiqués, et de toutes manières, la critique la plus féroce, je suis là pour me l'appliquer directement ! Je n'ai besoin de personne pour me contrarier toute seule... ni me descendre en flammes d'ailleurs.

Et si j'étais une usurpatrice ?

Je me force, on me pousse, on me tire, parfois même, on me bouscule avec plus ou moins de violence pour que je sorte de mon état de léthargie, de ma peur du monde, où m'enferme mon hypersensibilité. Le peu de personnes autour de moi semblent avoir pour mission de me faire sortir de ma coquille, pour que je brille enfin au grand jour...

Et si ils se trompaient, tous ? Et si je n'avais finalement rien de "valable" à offrir au monde ? Et si j'étais une usurpatrice ?

Car en voilà une autre idée intéressante que j'ai découvert au fil de mes recherches : le nombre de personnes persuadées, dans leur travail principalement mais dans leur vie également, de ne pas être à la hauteur du talent qu'on leur prête est incroyablement élevé.

Certains même s'attendent chaque jour à être "démasqués" ! Comme si la promotion qui leur a été attribuée n'était pas justifiée, ils estiment en permanence qu'il y a forcément quelqu'un d'autre de plus "compétent" qu'eux et qu'on va forcément s'en rendre compte à un moment ou à un autre ! Et pourtant, elles assurent un max...

https://www.capital.fr/votre-carriere/au-secours-ya-que-moi-qui-bosse-ici-1270590

J'ai connu ça, et je continue de penser comme ça. En pire, puisque je reste en retrait, tout le temps, en étant persuadée que je suis à ma juste place, et que le monde tourne très bien sans moi.

Pourtant, je fais partie du monde. C'est une réalité. Même si, comme des dizaines de millions de personnes, je n'en ai pas conscience.

Trouver sa place dans le vaste monde

Et si le problème, c'était ça ? Une mauvaise programmation qui, dès le départ, m'a fait loupée le coche ? Le sentiment de n'avoir sa place nul part et de ne pas avoir le droit de la prendre, cette place.

Tout irait pour le mieux si je me contentais de cette place et que je le vivais bien. Mais voilà, si c'était le cas, je ne serais pas là en train de rédiger cet article !

Tout bouleverser, que ce soit dans son travail ou dans sa vie, ne résout pas toujours le problème. Un tiers des personnes qui engagent un processus de reconversion professionnelle arrivent à cette conclusion à l'issue de leur nouvelle formation. Parfois, ce qu'on a tout simplement envie de changer, c'est la manière de voir les choses, c'est la façon de faire les choses.

https://www.capital.fr/votre-carriere/changement-de-vie-comment-eviter-la-panne-de-sens-1281114

Je suis arrivée à la même conclusion, avec autant d'humour et d'ironie, toute seule dans mon coin : je n'ai pas envie de changer grand chose en réalité. J'aime restée chez moi, je m'y sens en sécurité, prête à m'y ressourcer pour pouvoir donné aux autres, que ce soit à ma famille en premier lieu, puisque je suis avant toute une mère, ou bien aux autres par le biais de ma peinture.

Les trois questions importantes

Je me suis posée pas mal de questions moi aussi, dont les fameuses "trois" importantes :

- qu'est ce que j'ai envie de faire ?

- comment ?

- avec qui ?

Et j'ai trouvé mes réponses ! Pas toujours facile d'en accepter les termes ni les conséquences, mais c'est la réalité. Je me suis également dis que je n'étais pas obligée de porter la souffrance des autres et que j'ai le droit, comme quiconque, d'avoir accès au bonheur. Et mon bonheur à moi, il passe par la peinture. Pas ailleurs.

https://www.capital.fr/votre-carriere/emploi-decouvrez-5-metiers-de-reve-1225552

Je connais mes limites et les problèmes auxquels je suis confrontée régulièrement : ma maison est ma zone de sécurité, mais elle est perfectible. Mon atelier n'est pas celui dont je rêvais mais j'espère que ça changera un jour. Mon réseau de relations est des plus faibles, et malgré mes efforts maladroits, j'ai du mal mais je garde l'espoir d'évoluer.

Mes trois réponses importantes

Je sais désormais que je ne suis pas faite pour bosser en équipe. Je préfère la solitude et c'est comme ça. Je ne suis pas très sociable d'ailleurs et j'en ai eu vite marre de faire "semblant" pour rentrer dans le moule.

Je connais mes faiblesses, mes lacunes mais également mes compétences et mes talents.

Je dois garder à l'esprit, quand mon "Jimini Criket" n'est pas là pour me le souffler à l'oreille (il se reconnaitra... !) que mes tableaux ont apporté par le passé beaucoup de plaisir aux personnes qui les ont vu ou qui les ont acheté pour décorer leur intérieur. Et même si nous vivons dans un monde où tout lasse, tout passe, il n'en demeure pas que cet état a existé, à un moment donné, et qu'il garde toute sa valeur, même s'il n'a pas résisté au temps qui passe.

https://www.capital.fr/votre-carriere/ces-jobs-qui-font-du-bien-aux-autres-1232975

Je ne peins pas pour la postérité. Cela, j'en suis convaincue. Si cela arrivait, pourquoi pas ! Je ne refuserai pas cet honneur, même d'outre-tombe ! Mais ce n'est pas mon but premier. J'ai fini par comprendre que je peignais pour les autres, pour qu'ils aient du plaisir et un peu de paix en regardant mes toiles... sans être prête à tout sacrifier pour ma carrière, par flemme et par fatigue.

A moins que ce ne soit l'inverse ?

Oui, mais l'argent dans tout ça ?

J'ai toujours un sérieux problème avec l'argent, mais bon !

http://madame.lefigaro.fr/business/travail-gagner-plus-demander-argent-augmentation-conseils-coach-100217-129641

Espérons que cette nouvelle année qui débute m'apporte enfin la petite pierre qu'il manque à mon édifice pour vraiment m'épanouir dans la vie. Et renflouer mon compte en banque !

Mais plus question pour moi de rentrer dans le moule ! Et même si les statistiques prouvent le contraire, je sais que je ne suis pas faite pour exercer l'un de ces métiers dits "agréables", que je trouve ennuyants et barbants au possible (je le sais, j'en ai exercé un pendant dix ans !!!).

https://photo.capital.fr/les-15-metiers-les-plus-agreables-28437#decouvrez-les-en-images-dans-ce-diaporama-489833

Je préfère garder la tête dans les étoiles, et les pieds bien sur terre, même s'il faut manger des pâtes ! Je prépare le terrain pour la suite de l'aventure, j'ai toujours plein de projets dans un coin de mon cerveau, ça prouve que je reste en vie, mes enfants grandissent, l'aîné partira en fin d'année de la maison, et les autres suivront tour à tour, à leur rythme et il sera alors temps pour moi de passer à une autre étape.

Peut être celle de ma propre réalisation personnelle ?

Amicalement,

Isa

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