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LA COLOMBIERE

LA COLOMBIERE

ou l'Art de s'emmêler les pinceaux entre Atelier et Vie de famille

Les Plumeaux d'Isa : BB est baptisé !

Au moment où je rédige ces lignes, "BB plumeau" a 32 45 jours... ce n'est plus un bébé, c'est presque un grand, même s'il manque encore quelques petits trucs pour que ce soit le cas !

On va dire qu'il est adolescent et avec l'adolescence commence bien souvent les bêtises !

Il faut bien comprendre que tous les plumeaux sont différents, même quand ils sont élevés à la main. Ils ont leur caractère en quelques sorte, comme les autres animaux domestiques que nous connaissons.

Votre chien ne ressemble en rien à celui de votre voisin, surtout pas au  niveau de son caractère, n'est ce pas ?

Et bien, chez les oiseaux, c'est pareil et notre petit plumeau ne fait pas exception.

Déjà tout petit, sa combativité était exceptionnelle, sinon il ne serait pas là aujourd'hui. Et son caractère est très surprenant : tantôt il est d'humeur très "gai", tantôt il est "grognon" comme pas possible.

En général, on le voit très vite, dès le matin, dès la première pipette de nourrissage ! Et là, à 6 semaines, je peux vous dire qu'il commence à montrer des traits de caractères très affirmés, notamment quand il a décidé qu'il ne voulait pas manger à la pipette...

C'est pas grave, j'en ai élevé d'autres avant lui, je connais l'astuce : on sort la cuillère recourbée et on teste... à cet âge là, très vite, il revient au galop vers sa pipette !!!

Mais je sais que ça ne durera pas, et qu'il y a un moment durant le sevrage où ce sera galère de le faire manger, qu'il réclamera à corps et à cris mais ne voudra rien entendre, ni pipette, ni cuillère. Il sera alors temps de lui présenter du millet en grappe, pour qu'il apprenne à le décortiquer, puis des petites graines avec de l'eau et quand je me serais assurée qu'il mange enfin seul, on pourra espacer les prises de nourriture assistée et ne plus assurer qu'un repas par jour, le soir, pour qu'il ne dorme pas l'estomac vide...

Tout un art, le sevrage !

C'est là également que les oiseaux apprennent à voler... BB plumeau a commencé à battre des ailes dès le 30ème jour, malgré son retard de croissance. Comme quoi, quand c'est l'heure, c'est l'heure ! Heureusement sa couveuse est large et lui laisse l'opportunité de le faire, car il faut bien qu'il commence à se muscler et à s'entrainer, ça ne va pas se faire tout seul non plus !

C'est également pour cette raison que les repas se compliquent car bien souvent, les oiseaux arrêtent de manger à cette période, comme s'ils souhaitaient "perdre du poids" pour faciliter les décollages... En réalité, c'est qu'il cherche son poids idéal de vol et que ce n'est pas évident du premier coup.

Pour nous, il sera bientôt l'heure de le mettre dans la volière pendant quelques minutes par jour, pour qu'il y apprenne à voler, sous haute surveillance, car pas question à ce stade de le laisser seul en compagnie des autres oiseaux.

En attendant, on essaye de l'habituer à sa nouvelle cage, achetée en urgence pour qu'il s'entraine notamment à tenir sur un perchoir.

Même s'ils ne sont pas agressifs, les oiseaux de la volière pourraient s'agacer des tentatives de vol du petit nouveau et avoir de mauvaises réactions. Sans parler du fait que plumeau va prendre de la vitesse et risque une blessure si on n'est pas là pour le calmer un peu.

Oui, je pourrais tenter la même démarche dans le salon, mais il y a encore plus de dangers potentiels dans la maison, notamment le pire qu'il me soit jamais arrivé : un oiseau qui tombe derrière un meuble ou derrière un radiateur.

C'est très stressant comme situation, pour tout le monde.

Et puis nous avons beaucoup de chats dans le secteur, il vaut mieux rester prudents. Piou s'essayera dans le salon quand je serais sûre qu'il maîtrise un minimum ses trajectoires et qu'il peut se percher en hauteur pour échapper à d'éventuels dangers.

Il a déjà un sacré instinct et "feule" quand il aperçoit un chat !

Oui, les petites calopsittes ont une manière bien particulière de vouloir intimidé leurs adversaires... les mamans font pareil quand elles sont au nid : elles "ondulent" sur elles mêmes, un peu comme des serpents, et elles sifflent, une espèce de feulement très caractéristique.

Notre piou ayant presque toutes ses plumes et commençant à manifester des signes évidents d'émancipation, j'ai décidé qu'on pouvait enfin le baptiser...

J'avais imposé ma vision des choses à tous mes enfants : c'était moi qui m'en occupais tout le temps, c'était moi qui avais sacrifié mes heures de sommeil, c'était moi qui m'étais fait un sang d'encre tout le long, donc c'était moi qui avais le droit de lui trouver un nom !

Et puis, comme d'habitude, je me suis fait avoir.

Mon fils aîné, persuadé que sa mère est sa pire ennemie la plupart du temps, m'a fait ses yeux de cocker avec la bouche en coeur et m'a dit :

"Et si on l'appelait Reiwa ?"...

Héqué ????

Entendez par là : étonnement absolu, incompréhension totale, au sens strict du terme, vu qu'il a dû me le répéter dix fois et à la fin me l'écrire au tableau pour que je comprenne la prononciation, et stupeur générale...

D'où ça pouvait bien venir, ce mot là ?

Théo étant particulièrement avare, que ce soit en mots ou en explications, ce qui revient au même, nous a juste dit : "ça veut dire ... "

ah ben voilà ! j'ai déjà oublié ce que ça veut dire, moi !

Bon, Google est mon ami, je crois qu'il y a une histoire de "félicité" et de "bienveillance", je me rappelle que c'est du japonais, donc quelques recherches plus tard....

"Reiwa est un mot formé par deux idéogrammes japonais, signifiant respectivement "ordre", "agréable" et "paix", "harmonie". Sa signification a été précisée par le Premier ministre, Shinzo Abe : "Le printemps vient après l'hiver sévère, ce nom veut marquer le début d'une période qui déborde d'espoir."

C'est déjà beaucoup plus clair que les explications de mon gamin ! Même si je reconnais au passage que j'avais totalement zappé l'information, alors que d'habitude, je me tiens tout de même un peu au courant de ce qu'il se passe dans ce vaste monde que je déteste tant.

Mais comme disent les Chinois (bon, ok, c'est pas le Japon, mais ça reste asiatique) : "comme on connaît son ennemie, on l'honore". C'est pour ça que je surveille le reste du monde...

Donc du coup, Reiwa signifie "ordre et harmonie"... une maxime qui va comme un gant à mon fils aîné, j'avoue (par contre, pour le deuxième...).

Pour un petit plumeau né à peu près au même instant, je pense que ça peut le faire. Moi, je voulais l'appeler "Happy"... ou "Grumpy", ça dépend des jours... mais mon fils m'a dit : "des happy, y'en a plein le monde... des Reiwa, ça cours pas les rues"....

Pas sûr qu'il est toujours raison sur ce coups là mais bon !

Alors voilà comment j'ai cédé et comment depuis quelques jours, je m'entraine à prononcer ce nom un peu particuliers lorsque je m'occupe de Piou, histoire que lui aussi se familiarise avec le nom qu'il va garder toute sa vie. En plus, je sais même pas s'il y en a beaucoup, des calopsittes, au Japon...

A savoir près de trente ans... "longue vie et prospérité", comme dirait Spock !

Tiens, "Spock"... ce serait pas mal non plus, non ???

Amicalement,

Isa

 

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M
J'adore !!!!!!!! tu écris trop bien ma fille , pense sérieusement à devenir écrivain ! bisous
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S
il en a fait du chemin piou piou (as ben non reiwa ) ... bravo toute ses nuits blanche ont payer et bébé et devenu grand
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