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LA COLOMBIERE

LA COLOMBIERE

ou l'Art de s'emmêler les pinceaux entre Atelier et Vie de famille

Semaine 8 : Joli mois de mai

Nous sommes dans la semaine du 3 au 9 mai, et malgré le dicton qui dit "En mai, fais ce qu'il te plaît, parce que... joli mois de Mai !", ben c'est pas vrai. Il fait froid et il pleut toujours autant.

Mais mes tonneaux sont tous bien remplis d'eau !

Je suis née au mois de mai, et je n'en suis pas mécontente, contrairement à certaines personnes que je connais et qui détestent leur date de naissance (l'un de mes amis est né le 11 novembre, devinez dans quelle catégorie il se met ?), mais cette année, j'avoue que nous ne sommes pas bien gâtés côté météo.

Normal, j'ai fêté mes 50 ans, il fallait bien marquer le coup.

Personnellement, j'avais eu l'impression que le mois d'avril avait été particulièrement agréable si ce n'était le manque d'eau visible. Vu le nombre de "parasites" qui avaient squatté sous mes fenêtres durant tout le mois, j'en étais persuadée.

Et bien pas du tout !

Le mois d'avril 2021 aura été l'un des plus frais enregistré au cours de ces dernières années, avec des records de gel selon les régions et surtout, un déficit d'eau de l'ordre de 60 % selon les normales de saison.

Bon, ben moralité... mes parasites aiment le frais et le sec... mais comment vais je faire pour m'en débarrasser, quand on voit que, même lorsque la pluie et la grêle tombent, ils résistent à tout et se cramponnent à leurs ballons et autres planches de skate ???

On s'était bien rendu compte depuis quelques années que le proverbe "En avril, ne te découvre pas d'un fil" avait pris du plomb dans l'aile. La météo nous le confirme et l'explication scientifique, c'est qu'on "observe une tendance globale avec des mois d'avril de plus en plus chauds et secs, avec des déficits de pluie très importants. Ce serait dû à des anticyclones de blocage qui seraient de plus en plus fréquents avec des flux d'est ou de nord-est récurrents. Pourquoi ? Ce sont des oscillations de plus en plus fréquentes du Jet Stream en lien avec un vortex polaire (air froid et dense qui vient des pôles) qui morfle à cause du changement climatique et devient moins concentré et plus mobile".

CQFD

Et pendant que je rédige ces lignes, au mois de mai, j'ai un magnifique orage qui vient d'éclater au dessus de la maison, avec un ciel noir d'encre et un soleil éclatant, le tout agrémenté d'une averse de grêle qui m'a fait courir dans le jardin avec un parasol pour couvrir en catastrophe les quelques rares plantes qui ont le droit de vivre "hors cloche".

Car les Saints de glace ont beau être passés, je veille et je ne lésine pas sur les protections nocturnes (et même diurnes, vu ce qu'il tombe comme pluie) afin de protéger au mieux mes petites plantes douillettes. Et je n'ai donc pas cessé de couvrir mes plantes avec mes "cloches" improvisées façon bouteilles en plastique recyclées.

Que dit la météo ?

Pas grand chose de mieux, si ce n'est une fin des averses prévue pour la fin du mois, mais il faudra attendre début juin pour que ça sèche enfin, et les températures feront de même, c'est à dire rien de folichon, voire moins que les autres années.

Tout devrait s'arranger début juin, avec un retour à des températures plus estivales...

Et comme j'habite à peu près "au milieu du Nord et du Sud", la météo générale ne m'aide pas des masses ! Est ce qu'il va encore pleuvoir, comme c'est prévu pour la partie nord du pays ? Ou bien est ce que le soleil va enfin briller, comme c'est prévu pour le sud ?

D'un autre côté, je ne suis pas trop pressée de voir revenir le grand soleil. Parce que, quand ça arrive, on passe du "glagla" au "trop chaud" et une fois que la chaleur est rentrée dans la maison, c'est mort, on cuit 24 heures sur 24 et c'est l'enfer physiquement parlant.

Contrairement à mes voisins, je n'ai pas la clim' et mon isolation n'est pas au top coté toiture !

Et puis, avec tout ça, on n'est semble - t - il pas à l'abri de perturbations orageuses localisées, ce qui veut dire des coups de vent violents et brutaux, assortis de pluies diluviennes et destructrices...

Je crois que je vais garder mes abris à porter de main, moi.

Côté jardin

J'ai tout de même réussi, entre deux averses, à terminer toutes les plantations que j'avais en cours.

J'ai rajouté un plant de menthe orange que m'avait offert ma maman sur ma butte aux menthes. Je suis toujours à la recherche d'un pied de menthe fraise et d'un pied de menthe chocolat pour compléter ma collection et ensuite, je lèverais le pied, la faute à... plus de sous !

La pluie et l'air frais auront été des plus bénéfiques pour les menthes. Elles prospèrent partout dans le jardin, et souvent bien mieux que sur la butte que je leur ai réservée. J'ai même retrouvé des pieds magnifiques de menthe poivrée qui s'étaient échappés des pots où je les contenais sous le palmier, et j'ai rarement eu des pieds aussi vigoureux, j'avoue.

J'envisage de les déplacer d'ailleurs, avant que mon mari ne passe la tondeuse et ne leur fasse "un sort" vu que pour lui, tout se ressemble !

Les petits rejetons que j'avais installés au pied des arbres fruitiers pour les protéger des insectes se sont bien installés et prospèrent très bien. Pour l'instant, pas de problème de sécheresse à cet endroit... comme nulle part ailleurs dans le jardin, d'ailleurs...

Et si la pluie continue à ce rythme, c'est le bassin qui va finir par déborder à cette allure ! Sans parler que l'eau est trouble et que la pompe reliée au filtre n'arrive plus à traiter l'eau correctement.

Planter oui, mais pas n'importe quoi

Je n'ai pas planté tout ce que j'ai en attente, vu les conditions météorologiques, notamment les semis délicats que j'avais préparé.

J'ai planté les plants en godet qui n'en pouvaient plus d'attendre mais en prenant un maximum de précaution : paillis protecteur, "cloche" maison, compost pour la chaleur... La plupart des plantes se portent bien au moment où je rédige mon article, mais je veille également à ce que le paillis ne soit pas en contact avec le collet des plantes, pour ne pas qu'elles pourrissent vu le taux d'humidité que nous avons.

J'ai de sérieuses inquiétudes au sujet de mon plant de mauve de Mauritanie : le plant est arrivé souffrant clairement de rouille, j'avais donc commencé par enlever un nombre impressionnant de feuilles pour espérer limiter la propagation de la maladie. Mais rien n'y fait, et avec l'humidité que nous avons, j'ai peur que ça ne continue jusqu'à un point destructeur. J'avoue ne pas savoir quoi faire, et il va falloir que j'étudie la situation...

Mais quelques recherches plus tard, j'apprends que la mauve vit presque en symbiose avec le champignon qui provoque la rouille, et qu'hormis le fait qu'on ne peut pas consommer les parties de la plante qui en sont atteintes, la mauve ne risque rien. Elle est plutôt résistante au froid, malgré ce que je pensais, et elle se ressème spontanément un peu partout dans le jardin. Mon problème semblerait être lié à un souci de ventilation et au fait qu'elle ne serait pas installée dans un endroit suffisamment aéré. A méditer.

Les plantes méditerranéennes ont du mal à décoller. Elles souffrent du manque de chaleur, c'est évident. Je les maintiens le plus possible au sec, et pour le coup, l'utilisation de mes cloches en plastique se révèle d'un grand secours. Mais il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps...

Enfin, les limaces sont à la fête et s'en donnent à coeur joie... Pour certaines plantes, c'est une vraie hécatombe. J'hésite à utiliser des produits chimiques pour lutter contre elles parce que nous avons la chance d'avoir une jolie "pomponette" qui habite dans notre jardin depuis des années (entendez par là une demoiselle hérisson) et que nous adorons, alors je me contente de la cendre de ma cheminée que j'ai soigneusement conservée, mais avec la pluie, elle est vite obsolète. En mettant la cendre sous les cloches, j'arrive à limiter les dégâts, mais ne nous leurrons pas, la pluie parvient à passer et à "noyer" la cendre, ce qui m'oblige à en remettre très souvent, et mon stock n'est pas éternel.

On se croirait à l'automne

Sauf qu'il y a du taf au jardin, à cette époque, et qu'on ne parle pas de cueillir, tailler et protéger pour le futur hiver à venir. Que nenni ! On est encore loin du compte et pour ma part, je n'en suis qu'au tout début de mon aventure.

Et que les plantes finissent par souffrir de cet excès de pluie. Oui, je sais, le jardinier est rarement satisfait du temps qu'il fait ! Je voulais de l'eau, j'ai été servie, mais maintenant, il faudrait que ça s'arrête un peu, et qu'il pleuve sur d'autres têtes en France, étant donné le déficit en eau dont certaines régions souffrent déjà.

Je pense qu'en Haute Savoie, on a ce qu'il faut !

Premières récoltes

Côté séchage des plantes, je commence tout doucement à faire mes récoltes. Je ne vous en dirais pas beaucoup plus pour le moment, je pense faire des articles plus spécifiques sur le sujet dans les semaines à venir.

Je voulais fabriquer mon propre séchoir. J'ai réuni le matériel nécessaire mais je suis confrontée à nouveau à un problème de taille : l'énergie.

J'ai en effet besoin d'électricité pour envoyer de la chaleur dans mon armoire de séchage, qui doit elle même être mise dans un endroit sec et chaud, et je dois surtout maintenir la même température constante pour que le séchage des plantes soit uniforme et régulier.

Je dois également contrôler l'humidité, et l'extraire par un système de ventilation. Qui demande lui aussi de l'énergie pour fonctionner.

Or je n'en ai pas.

Je vous rassure, j'ai l'électricité à la maison ! ("Chéri ! T'as pensé à payer la facture EDF ?"). Mais ce que je n'ai pas, c'est le budget nécessaire pour payer un surcoût de consommation. Consommation qui bat déjà des records, vu la taille de la maison, et la volière, qui demande une source de chaleur en hiver et qui me coûte déjà un bras, malgré nos derniers aménagements.

Il me faudrait une source d'énergie type solaire mais là encore ça demande des investissements financiers que je ne peux pas me permettre de faire. Même en auto construction, ce n'est pas envisageable pour le moment. J'y pense néanmoins pour plus tard, même si je me pose un milliard de questions dont je n'arrive pas à trouver les réponses : "comment isoler le caisson pour qu'il ne subisse pas les écarts de températures jour/nuit ?" - "comment utiliser l'énergie solaire toute l'année, ou du moins, plus longtemps que l'été, sans avoir recours à une batterie, catastrophe écologique ?" - "comment contrôler parfaitement le taux d'humidité à l'intérieur du caisson, si ce n'est en le couplant avec un déshumidificateur, qui lui aussi, fonctionne avec de l'énergie ?" - etc et l'article que je vous mets en lien n'aborde en aucune manière toutes ces questions, le constructeur vivant dans une région où le soleil n'est pas avare de ses rayons, lui.

Parce que, chez moi, pour l'instant, du soleil, on n'en a pas !

 

(plus de 10 000 euros, le séchoir professionnel... autant dire que ce n'est pas pour tout de suite)

Je suis donc un peu coincée et j'ai fait mes premières expériences de séchage dans la cuisine, en utilisant ce bon vieux four familial. Ce qui n'est déjà pas si mal me direz vous. Je tatonne par contre pas mal côté durée de séchage, et j'y vais un peu "au pif" pour déterminer si les plantes sont sèches ou pas. La température, ça va, je gère et je peux contrôler plutôt bien avec mon four.

Mais là aussi, je crains que la facture d'électricité ne s'en trouve alourdie...

Je regarde actuellement du côté des déshydrateurs alimentaires, certes beaucoup plus petits que les séchoirs, mais au stade où je me trouve actuellement, je pense que ce type d'appareil pourrait répondre à ma problématique, vu que je n'ai pas des quantités industrielles à produire. Je suis actuellement en train d'étudier ce marché que je ne connaissais pas et j'essaye de trouver le produit qui pourra correspondre à mes impératifs qualité/prix.

Je vous en reparlerais probablement bientôt !

Pour le moment, j'ai focalisé sur des plantes qui me seront nécessaires pour la confection de tisanes destinées à mes enfants, en fonction de leurs besoins et de leurs petits soucis : fleurs de lilas, pâquerettes, marguerites et coquelicots.

Je vous livrerais mes secrets de composition et d'utilisation plus tard !

Et la semaine tire à sa fin

Comme vous le constaterez, pas beaucoup de choses captivantes à se mettre sous la dent cette semaine, mais parfois, il faut aussi savoir profiter du temps qui passe pour réfléchir à certaines choses, tout en étant un peu moins dans l'action.

Mes semis sont toujours en attente, et j'en profite pour me poser des questions sur les semis de l'an prochain. Le système actuel très peu pratique ne me convient pas. Je regarde donc beaucoup de vidéos sur YouTube pour m'inspirer et fabriquer quelque chose de plus pratique et de plus efficace.

Je suis arrivée à la conclusion que j'avais eu beaucoup de chance avec mes premiers semis (la chance du débutant !) mais que certaines plantes avaient tout de même souffert du manque de luminosité, plus que de chaleur. En effet, ayant installé mes barquettes de semis au salon, la température était plutôt constante, y compris la nuit. Par contre, côté lumière, ce n'était pas le top. Je dois donc remédier à cela et prévoir dans ma future installation un système d'éclairage horticole. Je commence à avoir les idées, je vous en reparlerais prochainement.

Et si je me décide à investir dans un déshydrateur, il y a fort à parier que le matériel mis de côté pour le projet "séchoir" soit utilisé pour le projet "semis".

Je cherche aussi des solutions pour une future serre, étant arriver à la conclusion que ce ne sera pas là où nous habitons actuellement car il me faudra plus de place pour la construire. Là encore, je vous en reparle bientôt.

Encore un tas de choses à réfléchir et à concevoir !

D'ici là, prenez soin de vous, ne vous laissez pas trop gagner par l'euphorie du déconfinement, restez prudent et jardinez !

Amicalement,

Isa

 

 

 

 

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