LA COLOMBIERE

Bonjour !

Cette semaine, au jardin de la sorcière, on s'interroge sur la nécessité, ou pas, de protéger certaines plantes.

J'ai passé de longues heures à me demander si, oui ou non, j'avais besoin d'un abri de protection ou bien d'une serre.

Evidemment, ce n'est pas le même investissement non plus.

C'est un prospectus habilement déposé dans ma boîte aux lettres qui a mis mon cerveau en ébullition.

Est ce que ça valait vraiment le coût, pour le coup ?

Quelles recherches plus tard, et je tordais le cou à mon idée première : si c'était pour acheter de la mauvaise qualité, autant s'en passé ou bien bricoler un truc dans mon coin qui, s'il ne résistait pas au temps et au mauvais temps, ne m'aurait lui rien couter.

Vous suivez ?

Pourtant, des serres, il y en a des magnifiques, et j'avoue avoir un faible pour les belles serres anglaises victoriennes, en verre bien sûr, et en fer forgé, tant qu'à faire. Le machin qui vaut un billet de 10 kF environ. Sans le transport ni l'installation.

Mes idées de grandeur et mes caprices de jardinière trop gâtée devront donc attendre des jours meilleurs. Voire attendre tout court, car j'ai également lu que ces serres n'étaient pas de tout repos. La grêle que l'on a de plus en plus fréquemment dans notre région n'étant pas vraiment bonne amie avec les vitrages des serres... et sans parler des dégâts inopinés provoqués par la vie de tous les jours...

Il faut dire aussi que je ne suis pas certaine que mon contrat d'assurance couvrirait les dégâts !

On laisse donc tomber l'idée de la serre en verre. Mais qu'en est-il de la serre tunnel, en plastique ?

Là aussi, un constat est de mise : si on n'y met pas le prix, la serre servira tôt ou tard (et plutôt tôt) de cerf-volant miteux.

Je comprends bien que la qualité, c'est cher. Ou du moins, pas accessible pour ma maigre bourse.

Le point positif de cette réflexion, c'est que j'ai réussi à calmer mes ardeurs de consommatrice et j'ai bien réfléchi au problème. Je suis arrivée à la conclusion que je n'avais pas forcément besoin d'une serre pour le moment. Du moins, pas une serre vue dans un prospectus de publicité !

Je me suis également dis que je n'avais pas le terrain adéquate ni la place pour arriver à mes fins.

Parce que, mes fins, pour de vrai, ce serait plutôt ça : une de ces serres semi enterrées qui récupèrent vraiment la chaleur nécessaire pour le bon développement des semis ainsi qu'une lumière optimale pour garantir une bonne croissance des végétaux.

Or une serre en plastique, même si je double les couches et renforce le tout, je ne parviendrais pas à maîtriser la chaleur. Je sens que c'est un casse-tête assez difficile à régler. La plupart des maraîchers qui utilisent les serres, quelles qu'elles soient, utilisent également un système de chauffage. Je ne peux pas vraiment me permettre d'investir dans ce type de matériel maintenant !

Et puis il faudrait également que je me projette et que je réalise une véritable étude de marché, pour savoir si j'ai vraiment besoin de produire autant de plants et à quel coût, et savoir également ensuite vers quoi je tends : horticulture pour la revente ou production de plants pour mes futures récoltes ?

Bref, c'est un métier à part entière, et je ne parviens pas pour le moment à me positionner, donc je laisse tomber.

A terme, une serre enterrée est un véritable projet de vie. Il faudra également que je compare le moment venu l'intérêt entre une serre et une véranda, toujours en fonction de mes réels besoins.

Ensuite, j'ai un réel besoin de conservation de certaines plantes, trop fragiles pour rester dehors l'hiver, même avec des protections adaptées. Une véranda serait parfaite, sans parler du véritable plaisir d'utilisation en ce qui me concerne, afin de profiter un peu plus des bienfaits de la lumière, ce qui me manque toujours chaque hiver venu. Encore des pistes de réflexion !

En attendant, qu'est ce que j'ai fait ?

Je me suis contentée de refaire mon abri à tomates !

Quelques planches de lambris plus tard, une réorganisation des bâches plastiques récupérées à droite et à gauche, et voilà : un abri à tomates que je peux ouvrir pour faire un couloir d'air, indispensable d'après mes lectures sur le sujet, mais que j'ai également pu maintenir fermé le temps que la chaleur monte un peu.

Je ne suis pas une experte en légumes potagers, loin de là. Mes différentes expériences du passé se sont souvent conclues par... un échec cuisant. Et je laissais tout tomber. Cette année je me suis dis : je suis dans la bonne dynamique, je retente l'affaire ! J'ai plus de moyens à ma disposition, je vais essayer à nouveau.

Résultat ?

Je suis très loin d'être convaincue, surtout lorsque je compare mes plants avec ceux de ma maman, qui est une jardinière hors paire ! Mes tomates, ça va encore, si on n'est pas trop regardant, mais les pieds de citrouille, là, on frôle le ridicule.

Ok, j'ai fait mes semis moi même... ils partent donc de très très loin. Mais c'est pas forcément une bonne excuse ! Surtout quand maman me montre les siens en me disant que, elle aussi, ce sont des semis à la base !

Je persévère quand même : maintenant qu'ils sont là, je me dis qu'au pire, j'aurai des citrouilles pour Noël à cette allure (d'escargot). Et sinon, j'aurais essayé, comme dit le dicton.

En conclusion, je n'ai toujours pas de serre et je pense ne pas en avoir d'ici un sacré bout de temps, vu la conjoncture des évènements. Il faudra faire avec. Ma préoccupation à ce jour n'est pas urgente, il faudra cependant que je m'en occupe d'ici cet automne : c'est d'hiverner au mieux mes plantes médicinales dont certaines sont fragiles et craignent le froid.

J'ai quelques idées, à peaufiner bien sûr, mais je vous livre les grandes lignes : comme j'ai placé des structures métalliques au dessus de mon jardin de sorcière (les anciennes pergolas métalliques que j'utilisais pour faire mes tentes Halloween), je me suis dis que je pouvais les utiliser pour tendre des films de protection hivernale, de manière à faire des tunnels de protection.

Je pourrais également recouvrir toute la structure mais elle est haute et me coutera probablement très cher en bâche de serre... mais cela reste également une possibilité. Je verrais le moment venu où j'en suis côté finances.

J'ai donc tranché !

Pas de serre pour moi, mais des abris. Bricolés, certes, et de plus ou moins bon goût côté esthétique, mais qu'importe ! Mon jardin est avant tout secret et je ne cherche pas à remporter le premier prix de quoi que ce soit. Je continuerai donc de faire avec ce que j'ai, et comme je peux, et pour le moment, ça me convient bien comme ça.

Je vous reparlerais plus tard de mon projet de "mini serre pour semis", que je ne laisse pas tomber, car ma priorité pour la prochaine saison est d'obtenir des semis de meilleure qualité, afin d'améliorer la résistance des plants que j'obtiendrais. Rendez vous en février prochain !

D'ici là,

Prenez soin de vous... et des autres,