24 Mai 2021
Cette semaine, dans le jardin de la sorcière, on se bat contre les envahisseurs : j'ai nommé... les escargots ! (et les limaces...)
Bonjour à tous,
Je ne sais pas pour vous, vu que ça dépend où vous habitez, mais pour moi en Haute Savoie, la semaine a été compliquée.
Nous avons eu une météo d'automne, avec de l'eau, de l'eau, de l'eau, et même de la grêle, tiens, tant qu'à faire !
Puis le soleil est réapparu. C'est bien, ça, le soleil : ça chauffe enfin la terre, ça réchauffe mes pauvres plantes frigorifiées et ça fait tout bien pousser comme il faut, même surtout les mauvaises herbes.
Les températures remontent en journée, on atteint gentiment un petit 23 C° quand le soleil tape bien, et la nuit, on stagne encore aux alentours de 12/15 C°...
Et alors là, c'est LE festival qui commence !
J'ai nommé : les invasions de limaces et d'escargots qui, dès la nuit tombée, s'en donnent à coeur joie dans ce qui doit ressembler à leurs yeux de gastéropodes (et ils en ont plusieurs, les bougres !) à un buffet gratis à ciel ouvert !
J'avais profité de ces quelques jours de beau temps pour mandater Chum sur une mission bien spéciale : tondre la pelouse... Oui, Chum étant plutôt "geek man", les travaux de jardinage, c'est pas vraiment son truc. Attention, hein ! Il sait faire ça très bien ! Mais c'est juste que ce n'est pas sa priorité, il faut donc lui mettre des échéances bien placées si je ne veux pas que la pelouse de la terrasse se transforme en tranchées façon jungle vietnamienne.
Donc la pelouse tondue, c'était fait. J'ai gardé l'herbe coupée pour la faire sécher sur une bâche et j'ai ainsi pu commencer à pailler mes massifs de plantes, afin de prévenir les déperditions d'eau et anticiper les grosses canicules qui, je le sais, ne vont pas tarder à arriver.
Je suis certaine qu'elle sera un réel atout lorsqu'il fera très chaud... Mais pour le moment, ce n'est pas le cas, il fait plus "humide" que "chaud" et résultat des courses : le paillis est un lieu idéal pour le développement et surtout la planque de ces gastéropodes de malheur !
On a fait les comptes, ça craint :
- le basilic, bien que planté dans une brouette, a été ravagé, il n'en reste rien, à part quelques tiges broutées jusqu'à la moelle.
- la camomille romaine a bien ramassé et comme il s'agissait de semis faits maison, plus fragiles que des plants achetés dans le commerce (un comble !), les limaces du coin n'en ont fait qu'une bouchée (au moins, elles n'auront pas mal au crâne, celles là).
- l'herbe à huître semble avoir été leur MENU de prédilection ! Bon, pour le coup, je ne pleure pas trop, parce que je n'aime vraiment pas cette plante, je me demande bien quoi en faire vu l'affreux goût qu'elle a (il faut dire que je n'aime pas les huîtres à la base). J'ai tout de même réussi à sauver le pied mère, mais à quel prix. Les fleurs qui sont apparues depuis sont d'un joli bleu ciel, j'avoue que ça, ça me plaît.
- mon beau-père m'avait donné deux plants de rhubarbe, car il pensait sincèrement que celui que j'avais installé dans mon jardin de sorcière n'était pas au bon endroit, trop de soleil d'après lui. Il m'a donc conseillée d'en placer un vers mon bassin, pour qu'il bénéficie de l'humidité ambiante, et un autre à l'ombre de la haie...
Verdict ? Y'aura pas de compote de rhubarbe cette année !
Par contre, le pied qui est dans MON jardin est magnifique, et je prend soin de le protéger avec un petit parapluie d'enfant qui appartenait à ma fille lorsqu'elle était petite. Ainsi le soleil ne l'agresse pas et je l'arrose régulièrement pour qu'elle reste bien hydratée. Et surtout, je la protège coûte que coûte contre les limaces !
- l'hysope a failli y passer elle aussi ! Heureusement, je l'avais installé dans un parterre très ensoleillé, j'ai retiré le paillis et j'ai réussi à éradiquer ces bestioles avant qu'il n'y ait trop de dégâts, mais zut à la fin !
- les plants de tournesol ont fini entièrement mangé eux aussi, ainsi que les semis de marjolaine et les pieds de pensées...
J'ai bien entendu essayé de lutter avec des moyens "bio" : c'est ainsi que j'ai passé tout mon stock de cendres de cheminée, parce que vu les quantités d'eau que nous avons eu, dès qu'une averse était passée, les cendres n'avaient plus aucun effet et il fallait que j'en remette. J'ai bien entendu protégé mes plants les plus précieux : j'ai utilisé des cloches en plastique (bouteilles recyclées) dans lesquelles je mettais les cendres bien à l'abri. Le système a fonctionné. Mais pour les parterres non protégés, rien à faire, elles revenaient plus vite que je n'avais le temps d'agir.
Ensuite j'ai acheté un produit "bio" pour éloigner les limaces. Payé un prix exorbitant dans la jardinerie du coin, je me suis juste rendue compte en ouvrant le paquet qu'il s'agissait ... d'une espèce de litière pour chat ! Je m'explique : ce sont des granulés de minéraux qui éloignent les gastéropodes parce qu'ils n'aiment pas se déplacer sur ces petits cailloux pointus. Pour avoir des chats, et des litières qui vont avec, je peux vous garantir que certaines litières pour chats ont la même tête !
Le lendemain, je suis allée faire mes courses, et j'ai ramené 5 kilos de litière minérale pour chats, celle que j'utilise tout l'hiver à la maison, et ça m'a coûté nettement moins cher que le premier produit.
Surtout que je n'en ai jamais eu assez pour tout faire...
J'ai surtout fait une chasse démoniaque à la tombée de la nuit, équipée d'une lampe de poche et d'un bac en plastique (ainsi que d'une paire de gants parce que, berk, c'est vraiment dégoutant de ramasser les limaces, ça colle et ça ne part que difficilement des doigts) et j'ai fait une razzia dont la colonie se souviendra longtemps ! La trentaine d'individus délogés de mes massifs a fini dans le compost du cimetière et bon débarras !
J'ai également déplacé soucoupes et pots en terre qui ornaient mon jardinet, forçant les indésirables à aller voir ailleurs si j'y suis. Et comme je suis bien énervée, j'ai fait ça en plein midi, lorsque le soleil tapait bien fort. La moitié n'y a pas survécu et l'autre moitié, je les aurais à la prochaine virée nocturne.
Depuis les températures ne cessent de monter et le soleil tape fort. En brassant régulièrement mes paillis et mes pots, j'arrive à les déloger une par une, et beaucoup ont appris à voler depuis que je pratique la chasse (pour l'atterrissage, je garantis pas). C'est un énorme travail et heureusement que j'ai un petit jardin.
Pourquoi ne pas mettre de l'anti-limace acheté dans le commerce, me direz vous ?
A cause de... lui !
Ou plutôt, devrais-je dire... elle : nous avons la chance d'avoir une jolie hérissonne qui squatte le jardin (voilà pourquoi je revendique mon côté "bordélique" : oui, je ne vais jamais à la déchetterie pour déposer mes tailles de végétaux et autres, parce que je fabrique des huttes géantes pour hérisson, moi !) et je ne veux surtout pas l'empoisonner avec ces machins.
Donc on se débrouille autrement.
Pour l'instant, l'épisode "gastéropodes" semble avoir une fin heureuse et c'est moi qui vais gagner, soyez en sûr.
Par contre, les fourmis et les pucerons, on en parle tout de suite ou bien je garde l'idée sous le coude pour un autre article ?
Amicalement,
Isa
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