LA COLOMBIERE

Comme je vous l'avais annoncé ici, je vous présente aujourd'hui un petit tuto pour vous montrer ce que nous avons fabriqué ces jours derniers à la Colombière.

Nous avons choisi comme thème pour notre décoration extérieure le monde des sucreries, avec notamment en personnage principal le bonhomme de pain d'épices. Nous lui avons rajouté des sucres d'orge, des sucettes géantes et autres bonbons sucrés.

Et si vous regardez bien le calendrier aujourd'hui, vous remarquerez que nous sommes le 6 décembre, soit le jour de la St Nicolas, une fête traditionnelle très importante dans le nord de notre pays.

Nous, en Haute Savoie, on ne connaît pas vraiment bien ce personnage... alors c'est l'occasion pour moi de faire un petit récapitulatif, tout en en profitant pour vous montrer notre lot de sucreries, que St Nicolas n'aurait pas manqué de nous apporter, s'il connaissait notre adresse !

Commençons notre histoire : St Nicolas est donc célébré le 6 décembre dans plusieurs régions de France (la Lorraine et l'Alsace pour être précis) ainsi que dans d'autres pays européens, comme l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg ou les Pays Bas.

Mais d'où vient l'histoire ? Le début de l'histoire est juste affreux. Non, mais sérieusement ! Quel est le parent indigne qui a inventé cette histoire plutôt digne de la nuit d'Halloween plutôt que de Noël ? Trois enfants perdus se retrouvent nez à nez avec un boucher (moi je traduis par "psychopathe particulièrement dégénéré" mais bon... chacun son interprétation !) qui les tue, les découpe et en fait du petit salé (à vous dégouter de toucher une boîte de William/Saurin, je vous le dis !).

Et même lorsque le héros de notre histoire arrive, entendez St Nicolas, et qu'il semble tout savoir sur l'odieux boucher, et qu'il ressuscite les trois pauvres petits (découpés en tout petits morceaux quand même, la soirée "puzzle" a dû être intéressante...), et qu'il punit le vilain en l'enchaînant à son âne, on pourrait se dire que l'histoire finit bien mais je ne peux pas m'empêcher de penser que le sale type est devenu le Père Fouettard et qu'il reste mauvais et violent, avec le rôle de punir les enfants désobéissants.

C'est fort, quand même, non ? Livré un pauvre gosse, même désobéissant, à cet horrible bonhomme, ça craint...

Alors je ne sais pas trop si les enfants Lorrains et Alsaciens sont les plus sages et obéissants de France, mais je ne leur envie finalement pas trop le concept, je préfère mettre du charbon dans les souliers du gamin concerné, plutôt que de le livrer à un assassin de ce genre.

Une autre version de l'histoire explique que c'est en réalité un chevalier lorrain qui aurait piqué une phalange de la main droite du Saint et qui aurait réalisé le prodige, de ressusciter les trois enfants. Bon, voilà que là, on a une variante encore plus glauque, dans le sens où maintenant, en plus d'un triple meurtre, on a un vol !!!

Belle mentalité, tiens. Et vous, vous en pensez quoi ?

J'arrête ici mon histoire, si vous voulez la suite et les variantes, je vous laisse aller voir par ici, où j'ai trouvé un article très complet et très bien documenté. Un peu d'histoire quoi !

Pour le reste, je préfère penser aux oranges et aux épices, ainsi qu'au fameux pain d'épices que l'on fabrique dans ces régions et qui est certainement MA friandise préférée de la saison. J'aime beaucoup les épices, je l'ai déjà dit (je radote déjà !) alors ce que j'aime retenir dans la légende de St Nicolas, c'est qu'il était également le Saint patron des Epiciers du Moyen Ages qui, pour le remercier de sa protection, ont inventé ce délicieux biscuit.

Mais revenons en à notre tuto. Il est encore un peu tôt pour faire de la pâtisserie (et nous y reviendrons bien certainement dans les jours à venir), alors concentrons nous sur notre thème de la journée : le pays des sucreries et du pain d'épices, made in La Colombière.

Matériel nécessaire :

- plaques de polystyrène extrudé

- couteau à pain à grandes dents ou scie à main

- pistolet à colle chaude

- cure-dent et piques à brochettes en bois

- pince coupante

- cutter

- papier à poncer à gros grains

- tiges en bois ou en métal

- peintures acryliques

- papier d'emballage de fleuriste

- ficelle ou ruban

Comment fait-on ?

Installez vous de préférence dehors ou bien dans un local qui ne craint pas trop le désordre, car le découpage et le ponçage du polystyrène font beaucoup de déchets.

Etape 1 : avec un saladier ou un bol (à vous de déterminer le diamètre que vous souhaitez), tracez sur le polystyrène (avec un stylo bille de préférence, car même s'il n'écrit pas, il marquera le matériau et ce sera plus facile qu'avec un feutre qui va très vite s'abimer) un cercle complet.

Etape 2 : avec le couteau à pain ou votre scie, découpez le cercle. Ce n'est pas très compliqué, un peu physique, mais rien d'insurmontable. Si vous utilisez bien de l'extrudé, vous n'aurez pas de problème. Ramassez les morceaux tout de suite et mettez les dans un sac poubelle, en attendant de les évacuer vers la déchetterie la plus proche (pas dans la poubelle domestique, s'il vous plaît !).

Etape 3 : avec le cutter, enlevez les arêtes sur les deux côtés. Inutile d'être trop pointilleux, ça reste de l'artisanal.

Etape 4 : avec le papier gros grain, poncez les arêtes, toujours dans le même sens, pour unifier le grain du polystyrène et faire une jolie surface lisse (autant que possible !).

Etape 5 : avec une pointe de ciseaux ou le cutter, faites un petit trou sur la tranche du cercle et enfoncez y la tige de votre "sucette". J'ai choisi des tiges en métal, qui sont de la récupération sur un ancien meuble de je-ne-sais-plus-quoi, déjà peintes en gris clair et qui avaient la bonne dimension pour mon projet. Vous pouvez également utiliser des tourillons en bois (vous en trouverez au rayon "bois" de tout bon magasin de bricolage).

Etape 6 : à cette étape, j'ai choisi de "brûler" mon cercle avec un petit chalumeau de cuisine pour faire le dessin en tourbillon si caractéristique des sucettes géantes. Mais vous n'êtes pas obligé(e) de faire de même, nous pourrons réaliser cette étape au moment de la peinture.

Etape 7 : il est temps de peindre votre sucette ! J'ai choisi de rester dans des couleurs traditionnelles de Noël, soit le blanc, le rouge et le vert, mais rien ne vous oblige à suivre mes pas, vous pouvez utiliser toutes les couleurs que vous souhaitez, notamment pour adapter ce projet à une fête d'anniversaire ou une décoration pour un évènement familial, etc. J'ai prévu plusieurs sucettes, donc j'ai réparti mes couleurs de la manière suivante : blanc avec un tourbillon rouge, puis blanc avec un tourbillon vert, puis rouge avec des quartiers blancs, puis vert avec des quartiers blancs. Les combinaisons sont possibles à l'infini ! (enfin, presque...)

Etape 8 : vous avez plusieurs solutions pour la suite. Si vous souhaitez un aspect un peu "fondu", vous pouvez passer à l'étape "peinture tourbillon" sans attendre que votre fond ne soit sec. Les deux peintures vont alors se fondre entre elles, et cela peut être très joli aussi. Si vous voulez quelque chose de plus net, attendez que le fond soit bien sec (reportez vous à la notice de la peinture que vous aurez utilisée).

Etape 9 : si vous en avez, ou si vous le souhaitez, vous pouvez saupoudrer votre peinture encore fraîche avec des paillettes.

Etape 10 : dans le papier cristal de fleuriste (j'ai une nette préférence pour celui qui ne comporte pas de motifs, mais à vous de voir si vous voulez autre chose ou bien une autre couleur, le seul impératif étant que le papier soit transparent), découpez des morceaux pour enveloppez votre sucette comme sur les photos, fermez là avec un morceau de ficelle, que vous recouvrirez ensuite avec du ruban assorti à vos couleurs. Pour que l'emballage épouse bien la forme de la sucette, vous pouvez plier le papier sur l'arrière et fixez les plis avec un morceau d'adhésif transparent.

Etape 11 : plantez le décor ! Vous pouvez également emballer vos "bonbons" sans ajouter de tige et en faisant un emballage différent, comme ceci. Variez ensuite les tailles et les motifs, ainsi que les couleurs, pour créer un décor sur mesure.