ou l'Art de s'emmêler les pinceaux entre Atelier et Vie de famille
2 Avril 2021
Parce que je suis persuadée que ce qui est dramatique dans notre société actuelle, ce sont les excès en tout genre, le monde 100 % "Vegan" ne m'attire pas plus que les autres, de par son intransigeance et ses jugements à l'emporte pièce, bref à cause de son côté bien trop "humain" qui, lorsqu'il se mêle de quelque chose, finit toujours par être à côté de la plaque.
Alors l'une des premières raisons pour ne pas finir végan, c'est que déjà, je n'aime pas rentrer dans des cases, et que le formatage à tout va, ça me gonfle.
La deuxième raison, s'il en fallait une, c'est que, ne pas manger de matières animales, c'est pour moi de l'utopie pure et simple.
Il y a des tas de raisons pour continuer à manger de la viande. Peut être pas dans notre pays de consommateurs riches, je veux bien l'admettre, mais je parle de pays où l'agriculture n'est pas possible ou très limitée, de part la météo et les conditions climatiques.
Et je pense qu'il y en a certainement d'autres, de raisons. Je suis pas une spécialiste. Surtout, si des gens veulent continuer à manger de la viande, je ne me vois pas leur faire un procès pour ça. Ni entrer dans le débat entre "élevage" et "chasse". De toutes manières, je déteste les deux mondes...
Pour moi, il y a autant de mauvaises choses dans l'un que dans l'autre.
Quant au monde de l'agriculture, même si je souhaite un jour en faire partie, j'ai bien conscience qu'il y a là aussi matière à débat et qu'il y a beaucoup de pratiques actuelles qui doivent cesser et qui n'ont plus lieu d'être si on veut sauver la planète.
Cependant, d'un point de vue "santé", je me dis que si on est "omnivores" à la base, c'est qu'il y a peut être bien une bonne raison. Du moins, je me le disais un peu dans mon coin, sans polémiquer, ni chercher à prouver que je puisse avoir raison ou tort. Mais mon petit doigt me disait qu'il y avait peut être quand même une raison à tout ça... et ça fait une troisième raison...
Mon petit doigt avait donc raison sur ce point, mais mon autre petit doigt (ben oui, j'en ai deux, vous aussi, non ?) me chuchotait que cette fichue maladie n'est pas aussi simple à cerner et qu'il existe probablement des tas d'autres raisons à son développement : produits chimiques cancérigènes rencontrés au cours de nos longues vies... prédispositions génétiques... comportements à risques... j'en passe et des meilleures...
Et comme je ne suis ni médecin, ni scientifique, j'en resterais là pour le moment, à vous de voir si vous trouvez d'autres raisons à travers les milliards d'informations qui circulent dans notre monde virtuelle.
Toujours est il que cette (première) explication me parle plutôt bien, et j'avais envie de partager ici ma réflexion qui restera de manière générale globale et plutôt simpliste.
https://www.huffingtonpost.fr/2015/09/21/jardins-therapeutiques-malades-alzheimer_n_8153266.html
Oui, pourquoi attendre que nos personnes âgées "deviennent alzheimer" pour trouver une explication et surtout, des solutions ?
Manger un steak pour sauver ses neurones, ok, mais n'y aurait-il donc pas d'autres choses à tenter pour les aider ? Surtout, est on vraiment certain que la viande que nous ingurgitons tout au long de notre vie est bonne pour notre santé ? Après tous les épisodes de scandales sanitaires que l'on a vécu ces dernières décennies, je pense que nous avons tous un doute.
Leur proposer des lieux de vie plein de vie en espérant que ce stimuli les ramènera à la santé, ou du moins, diminuera la progression de la maladie, c'est très bien, mais peut être qu'il faudrait faire quelque chose AVANT ?
J'aime les plantes, puisque j'en suis à envisager de me reconvertir pour en faire mon métier, et je suis très certainement bien placée pour affirmer haut et fort à quel point elles peuvent faire un bien fou sur le moral et la bonne santé psychique des individus.
Mon mari aussi pourrait en témoigner ! Depuis que je me suis remise à faire du jardinage, et je ne parle pas du simple fait de rempoter un géranium, non, ce serait plutôt les "12 travaux d'Hercule" à la maison en ce moment, je vais mieux, j'ai le sourire et je suis moins déprimée.
De mon côté, je sens bien que passer de longues heures dehors à travailler la terre, à tracer des carrés de culture, à réfléchir à mes plantations, à ranger, à déplacer, à bricoler en permanence me font un bien énorme. J'ai toujours mal partout par contre ! Mais je pense qu'on ne guérit pas de plusieurs années d'inaction en un simple mois et j'ai confiance en moi, en mon corps, je sais que je vais retrouver la vitalité qui me caractérise habituellement ainsi que les muscles... et le dos... et tout le reste !
Je ne peux que penser que les plantes, les fleurs, les arbres et les jardins sont nécessaires à tous les humains pour se sentir vivants, et pour se reconnecter à la vie. Notre planète Terre est pleine de vie, et nous sommes connectés à elle par je ne sais quel lien mystérieux mais nous avons tous un peu trop tendance à l'oublier ou à l'occulter.
Pourquoi priver les êtres humains de ces impératifs ? Quand je lis dans la presse locale que les Annéciens pour ne citer qu'eux, ont participé de manière très active à la conception de leur ville pour le futur et que, dans la grande majorité, ils ont surtout demandé encore plus de parcs, de jardins, de végétaux en tout genre alors que nous vivons déjà dans une ville très proche de la nature, je me dis que tout le monde devrait avoir ce genre d'envie, et il faut que tout le monde le réclame, encore et encore plus fort, si on veut contrebalancer les effets néfastes de nos modes de vie passés et actuels.
Alors je ne peux que me réjouir lorsque je vois des personnes âgées, bien trop déconnectées de tout à mon goût, retrouver le sourire et le plaisir de marcher au milieu des fleurs parfumées et colorées. Je pense même que cela devrait être obligatoire dans tous les lieux de vie de personnes âgées.
Et aussi dans tous les lieux où nous vivons.
Et aussi pour les enfants.
Et également dans les hôpitaux et les maisons de repos !
"On qualifie ainsi couramment de flexitarien une personne omnivore qui a fortement réduit sa consommation de viande sans pour autant être devenu végétarien."
Donc j'aime les plantes mais je ne me vois pas ne manger QUE des plantes. Quatrième raison.
Par contre, je ne me vois pas non plus continuer à manger de la viande selon les méthodes actuelles, qui sont dénuées de respect et de compassion. Je veux du changement dans la manière dont nous élevons les animaux destinés à la consommation alimentaire, je veux surtout que les animaux soient mieux traités et mieux considérés et si pour cela, il faut arrêter de manger de la viande, alors OUI, je le ferais.
J'avouerais également sans fausse pudeur que je n'ai pas les moyens de manger de la viande à tous les repas, du moins de la viande dite "rouge", parce qu'elle est trop onéreuse pour mes revenus et que, ayant 6 5 presque plus que 4 enfants en pleine adolescence à nourrir à chaque repas ou presque, c'est plus que ma chemise que j'y laisserais en mettant des steaks à chaque repas dans leurs assiettes.
Il y a déjà bien longtemps que je gruge allègrement, super maman nutritionniste aussi lorsque les circonstances l'exigent, et que je transforme les steaks en "protéines animales", tout aussi bonnes pour la santé, si ce n'est plus.
Et comme je ne supporte plus la manière dont sont maltraités les animaux d'abord dans les élevages puis dans les abattoirs, je n'en suis donc pas moins satisfaite que de ne pas me faire complice du carnage.
Donc oui, je suis flexitarienne et fière de l'être. En attendant mieux et probablement que, en vieillissant, je vais de plus en plus devenir "non consommatrice de viande animale" parce que c'est dans ma nature de l'être, et que je pressens qu'il n'y aura aucune amélioration, du moins, pas aussi rapidement que je le souhaiterais.
Cependant, je deviendrais peut être "végétarienne", mais certainement pas "végétalienne" ! J'aime les produits laitiers, les oeufs, le poisson et tout ce que les végétaliens et vegan rejettent.
Parce que c'est un réel carnage auquel nous assistons, plus ou moins aveugles, sans jamais nous remettre en question ni se poser de question. Le problème n'est pas tant de manger de la viande, le problème c'est de diminuer notre consommation.
Un peu comme ces gamins parisiens qui n'ont jamais vu de vaches de leur vie et pensent que le lait naît dans des bricks en carton !
On devine cependant que le sujet fait débat. Nous n'avons aucun scrupule à pointer du doigt les américains et leur consommation abusive de viande, mais quand il s'agit de nous, là, on ne sait plus à quel saint se vouer. Un coup, la consommation est en baisse... un autre coup, elle est en hausse... et dans tous les cas, elle est différente... faudrait savoir...
Dans notre famille, force est de constater qu'il y avait de la viande à chaque repas ou presque... jusqu'à une prise de conscience, très récente je l'admet. Résultat, même lorsque les enfants sont là, j'essaye de limiter la viande à un seul repas dans la journée. Ce n'est pas encore assez.
Par contre, nous mangeons très peu de viande bovine et j'ai cru comprendre que c'était un fait généralisé en France. Pour la plupart d'entre nous, c'est le prix qui fait la différence. Et pas autre chose.
Moi, c'est le regard des vaches que je croise tous les jours dans le pré en face ou autour de chez moi qui m'a fait lever le pied... et je suis en train de vivre la même chose avec le poulet, que nous consommons principalement dans la famille...
A notre décharge, il y a longtemps que certaines viandes sont proscrites dans nos assiettes : veau, agneau, âne, cheval, lapin, ainsi que les animaux sauvages issus de la chasse, dont je déteste le goût.
Mais parce que les enfants sont toujours en pleine croissance et que je me dois de leur construire une vie aussi exempte de maladies que possible, il y aura toujours de la viande, avec les légumes et les féculents qui vont bien, dans leurs assiettes.
Pour ce qui est de MON assiette, j'y mettrais ce que je veux, quand je le voudrais, et je serais toujours reconnaissante envers l'Univers de me permettre d'avoir une assiette, et surtout, de quoi la remplir.
Parce que, au delà de tous ces débats, une chose me dérange quand même : c'est qu'une partie de la planète crève encore de faim alors qu'on envoie des bonshommes dans l'espace, et qu'il suffirait d'une toute partie du budget "militaire" des pays riches pour que cela cesse définitivement...
... De cet article, pas du problème.
Et je citerais l'un de mes enfants qui un jour m'a dit : "le problème de la bouffe a empiré lorsque l'être humain a pu remplacer la phrase "Est ce qu'on mangera aujourd'hui" par "Qu'est ce qu'on mange aujourd'hui"...
A méditer !
Amicalement,
Isa
PS : en réalité, il y a plein de raisons, pas forcément que quatre !
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