ou l'Art de s'emmêler les pinceaux entre Atelier et Vie de famille
8 Avril 2021
Il y a des semaines comme ça où rien ne va...
La loi de Murphy ou bien l'adage de Jacques Chirac, quand ça commence, ben ça finit jamais bien.
Chez nous, je préfère parler de la série des trois. Vous connaissez sans doute vous aussi, le dicton qui dit : "Jamais deux sans trois". Dans ma vie, ça se vérifie malheureusement trop souvent.
Et pour le coup, nous avons vécu une semaine de ce type, et ce sont nos chats qui en ont fait les frais.
Je vous racontais dans mon dernier article le coup de notre chat Yop qui est resté enfermé une semaine dans le chalet de jardinage et qu'on croyait parti, ou bien, mort on ne sait où...
Alors oui, Yop porte bien son nom... A la base, on ne savait pas trop si c'était un mâle ou une femelle, et lorsqu'il a fallu l'emmener chez le vétérinaire pour une stérilisation, nous avions bien fait savoir à l'équipe qu'on n'en savait trop rien... Yop est né d'une mère sauvage et n'a pas été sociabilisé durant ses premières semaines de vie... nous l'avons accueilli comme tous les autres lorsqu'il avait déjà deux mois et parce que sa mère l'a ramené un jour en remorque, pour qu'il puisse prendre des repas réguliers et nourrissants, comme elle l'a toujours fait pour tous ses chatons, jusqu'à ce que nous parvenions enfin à la prendre en cage de trappe pour la faire stériliser elle aussi.
"Chat-Teigne" vit aujourd'hui une vie détendue et sereine, à prendre le soleil sur les différents transats du jardin, tout en guettant l'heure du prochain repas. Elle a mis environ 7 ans pour se décider à enfin entrer au garage l'hiver pour se mettre à l'abri du froid et manger à sa convenance dans les gamelles presque toujours en libre service...
Pas rapide rapide, la fifille, et son petit-fils, le Yop en question, pas mieux ! D'un autre côté, "cervelle de Yop", ça lui va comme un gant...
Nous avons eu de multiples chats de ce type : des sauvages, pas très sociabilisés, que nous avons toujours aidé du mieux que l'on pouvait mais qui ne nous devaient rien, ce qui fait que, lorsqu'ils disparaissaient, nous avions un pincement au coeur, mais nous ne nous formalisions pas plus que ça.
Yop, on s'est quand même dit : "ben zut ! Il a mis six ans pour décider de nous quitter ????".
On sait que c'est pas un "foudre de guerre" mais quand même...
Et puis, vaguement, un peu de colère, parce que les travaux ont repris à cette époque autour de la maison, avec un vas et vient permanent de camions, de pelleteuses, et autres joyeusetés dans le genre, et la dernière fois que c'est arrivé, c'était lors des travaux du city park, et nous avions définitivement perdu TAZ, notre chatte bien aimée, qui avait eu tellement peur qu'elle avait fui la maison, sans qu'on ne la retrouve jamais...
Et là, ça recommençait : des travaux autour de la maison, et un chat qui disparaît, encore une fois...
J'ai commencé à m'inquiéter au bout de deux jours, ne voyant pas le lascar rentrer pour manger. Pas normal, ça. Yop a beau être très timide, craintif et apeuré, il ne loupe pas de repas. Et il est toujours à portée de vue dans le jardin... là, pas de traces... Ma famille essaye de me rassurer : il fait très beau, peut être est il parti chasser dans les alentours et il en aurait oublié de rentrer... ça arrive parfois en été... mais pas au printemps... Yop étant comme tous nos chats stérilisé, le printemps le laisse relativement de marbre, et à part surveiller les chats qui miardent en traversant le jardin, ce qu'il déteste, il ne prête habituellement aucune attention à ce genre de chose.
Bon, au bout de trois jours, là je sais qu'il s'est passé quelque chose de pas normal... je commence vaguement à surveiller les fossés aux alentours de la maison... je connais la chanson, et je sais qu'il y a un moment où il faut affronter ses angoisses et chercher là où on est susceptible de trouver des réponses.
Pas de cadavre dans les champs, ni de corneilles tournant dans le ciel pour annoncer la présence d'une charogne... oui, c'est glauque, mais c'est la réalité des choses...
Au bout de quatre jours, j'essaye de m'occuper l'esprit et les mains... j'ouvre tous les jours mon petit chalet parce que je sens comme une urgence à ranger le bazar qui y traine. A moins que ce ne soit l'envie pressante de passer la seconde et d'avancer enfin dans mes projets...
Jeudi, je fais une première navette chez mon ex pour amener une première partie de mes décorations d'Halloween. Le chalet restera ouvert plusieurs heures le temps que je remplisse la voiture. A un moment, j'ai cru entendre quelque chose... je mettrais le compte de ce bruit sur l'effondrement de quelques pierres tombales au fond du chalet...
Vendredi, toujours pas de Yop... je commence à serrer les dents et à ravaler mes larmes en silence, histoire de ne pas inquiéter ma famille... mais je me demande vraiment où est passé ce chat...
Ce week end là, mes enfants sont chez leur papa... mais j'ai décidé de terminer le nettoyage du chalet, mon mari étant en week end, j'ai récupéré la grosse voiture et j'ai bien l'intention de tout emmener en une seule fois. Je commence à travailler samedi matin...
Je vide, je vide, je vide... et je déplace beaucoup de gros objets, pas forcément lourds, mais très encombrants : les piliers du cimetière en carton, le Jack'O'Lantern', et surtout, le sarcophage de la momie....
Et là...
En déplaçant le sarcophage, qu'est ce que je vois ? Ma boule de poil noire, mon Yop, prostré et tout en boule, coincé contre le mur du chalet, les yeux exorbités, les pupilles dilatées, plein d'effroi ! Le temps que je réalise, que je lui parle, il avait récupéré assez d'énergie pour bondir hors du chalet, à toute vitesse (comment a t il réussi cet exploit, après une semaine sans manger et sans boire, ça, c'est le secret des chats et de leurs neuf vies...).
Je ne lui ai pas couru après longtemps, j'ai juste espéré qu'il ne s'éloignerait pas trop et qu'il reviendrait rapidement, une fois qu'il aurait au moins bu dans le bassin. Et c'est ce qu'il a fait. Puis il a fait comprendre qu'il avait faim, et depuis il ne manque aucun repas !
Mes enfants et moi même avons été très soulagés, parce que ce chat, même si on ne peut pas lui faire de câlins, on tient à lui il fait partie de la famille et on aurait encore eu plus de peine à le trouver mort dans le chalet si on n'avait pas décidé de faire du rangement à ce moment précis...
Si pour Yop, l'histoire se terminait plutôt bien, un autre de nos chats allait se mettre en perdition et la situation aurait pu être dramatique : Merlin, du haut de ses presque 9 kilos, est passé à travers la vitre qui sert de protection hivernale au bassin. Comment ? Pourquoi ? Probablement parce que la vitre en question avait subi trop de changements thermiques depuis toutes ces années où nous l'utilisions à cet usage, et que le poids de notre robuste matou a fait le reste.
Sauf que Merlin, bien que très leste, se blessera méchamment à la patte arrière, un des débris de la vitre lui faisant une vilaine coupure au niveau du tendon...
Il est rentré en boitant, et en laissant des traces sanglantes derrière lui. On retrouvera plus tard beaucoup de sang au niveau du gravier devant la fenêtre. Mais sur le coup, je n'ai pas compris comment il s'était fait ça. Je ne pigerais que deux jours plus tard en allant voir si les poissons se portent bien et en trouvant la vitre éclatée sur les bords et dans le bassin... Les morceaux, très coupant, devront être emballés dans une couverture pour que personne ne se blesse, en attendant une autre navette à la déchetterie pour évacuer ce truc...
Merlin n'est pas du genre "commode" : c'est le "pachat" de la maison et c'est lui qui fait la loi. Il est cependant adorable, un gros bon nounours, la force tranquille sans être brute. Mais quand il s'agit de le soigner ou de lui administrer des médicaments, il devient un fauve ingérable et j'y ai laissé plus d'une fois des morceaux de peau. Et pourtant, je sais faire. Mais pas avec Merlin.
Il a bien fallu le forcer... Et hop ! C'est enveloppé dans une serviette épaisse et maintenu fermement par mon mari que j'ai pu désinfecter la plaie, constater qu'elle était un peu profonde mais décider qu'un rendez vous chez le vétérinaire serait plus conflictuel qu'autre chose. Quelques points n'auraient pas été superflus, certes, mais tant pis, j'ai décidé qu'on ferait sans. J'ai placé une compresse, puis un bandage, et comme je savais bien que le matou n'allait pas le garder longtemps, nous avons décidé de lui mettre... une collerette !
Nous en avons une à demeure depuis que Léo a été hospitalisé pour une blessure grave à la gueule. Je m'étais toujours dit que ça pourrait servir, avec tous les chats que nous avons.
On ne va pas se mentir, minou n'a pas apprécié mais à contrario, et cela m'a beaucoup étonnée, il n'a pas non plus cherché à s'en débarrasser tout de suite, comme s'il comprenait que c'était pour son bien.
Bon, ça n'a pas duré 24 heures ! Le lendemain matin, plus de chat sur le canapé, et mon mari retrouvera la collerette en question coincée dans les barreaux qui ferment la fenêtre du garage où nos chats ont l'habitude de passer pour sortir.
Mais comment a t il passé la trappe qui mène du salon au garage ???? ça, ça demeurera un mystère...
Aujourd'hui, Merlin va bien. La croute a été longue à se former, et surtout à tenir, car sur l'arrière de la patte, le chat avait tendance à l'arracher, ou bien il se coinçait dans des endroits où elle s'arrachait d'elle même. Mais aucun signe d'infection, ni de fièvre, et au bout de quelques jours, il ne boitait plus. Par contre, il est clair qu'il gardera une sacrée cicatrice, avec un gros bourrelet cicatriciel, mais tant pis, Merlin n'est pas vraiment adepte des podiums de concours de beauté !
Et si cette histoire là se terminait également plutôt bien, le dernier épisode lui sera tragique...
Ce week end là, c'est le week end de Pâques... Il fait beau, très beau, les gens brassent autour de la maison, ils en ont marre du confinement, des restrictions, des interdictions en tout genre, et ils entendent bien en profiter. Et c'est ce qu'ils feront, envers et contre tout.
Seulement, comme je le dis souvent, la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres...
Et pendant que certains s'amusent et ne respectent rien ni personne, d'autres pleurent les conséquences du comportement des premiers...
En dessous de chez nous, il y a un lotissement en construction. Cela fait maintenant deux ans que les travaux n'en finissent plus, et la cause en est à un dénivelé de terrain qui a été mal calculé ou mal appréhendé par les constructeurs, qu'est ce que j'en sais, et qui pose problème : inondations en tout genre, glissement du terrain, et même une maison qui n'a pas pu être habitée durant plusieurs mois parce que la dalle glissait vers la route...
S'en sont suivis des expertises, des contre expertises, des rapports d'expertises et surtout, la décision de nouveaux travaux.
Dans la liste de ces travaux figurait notamment le changement de circulation de la route d'accès : cette route passe devant chez moi et le cimetière, puis descendait au milieu d'habitations, réparties le long de la route, et pour lesquelles il n'y avait jamais eu de soucis jusqu'à présent. Le lotissement a émergé dans le champ jouxtant cette route et une nouvelle rue perpendiculaire à la route principale a vu le jour.
Or cette rue pose problème : la commune a exigé (pendant qu'on y est !!!) que des travaux d'aménagement de voirie soient pris en charge et réalisés par le promoteur du lotissement... et à l'issue des travaux en question, le même promoteur se devait de rétrocéder la rue à la commune... ni vu ni connu, tout bénef' pour la commune ! Sauf que les trottoirs prévus au cahier des charges, à cause du dénivelé mal calculé, se sont retrouvés à 1m50 du niveau de la rue...
Seule solution pour remédier à ce bordel, plutôt que de refaire la rue... couper la route, la rendre sans issu sur la première partie, là où se trouvent les anciennes habitations du quartier (pour eux, c'est 100 % gagnant puisqu'ils sont passés d'une route très largement fréquentée à... plus rien, à part les trois voisins qui habitent la montée), faire passer la circulation au beau milieu du nouveau lotissement (pas sûr que les nouveaux propriétaires l'aient vu venir, celle là), et transformer le dénivelé qui pose problème en une énorme chicane ne permettant le passage que des piétons.
La chicane en question est absolument impraticable par une maman avec une poussette, à moins qu'elle ne soit musclée comme un camionneur... Les cyclistes eux aussi devront mettre pied à terre pour la passer. Déjà qu'avant, il fallait être Poulidor pour arriver à grimper d'une traite, c'est maintenant impossible. Mais les cyclistes ont déjà trouvé la parade et font le tour par le lotissement, vu que la nouvelle route est plus douce que la précédente. Résultat : la circulation a triplé, le nombre de cyclistes aussi, et les voitures roulent très vite, trop vite, bien au dessus des 30 kilomètres autorisés dans le secteur depuis des années, vu que la route est toute lisse et bien agencée...
Quand à la chicane ? Elle sert de tremplin pour les scooters et motos cross du coin... c'est un défilé permanent, tous les ados du coin passent désormais par là...
Alors je résume : déjà qu'avant, la route en question était plus que passante, vu que tous les gens du coin l'utilisent pour couper et ne pas emprunter la nationale qui rejoint Rumilly... y compris les camions de livraison, les camions de chantier, les artisans et les agriculteurs... comme le cimetière est sur l'itinéraire, ça rajoutait aussi à la circulation. Enfin, la route voyait son trafic encore plus augmenté aux heures d'entrées/sorties de l'école... c'était déjà pas la joie mais l'étroitesse et le dénivelé de la route nous protégeaient un peu des fous du volant.
Même si plus d'un a loupé la descente par le passé et s'est mangé le gros pilier en bétons qu'il y avait au milieu du champ... Mais ça, c'était le bon temps...
Désormais, la route est toute lisse et le virage qui a été créé casse la descente et rassure les automobilistes qui foncent dedans sans lever le pied. Il y a une maison en contrebas de ce virage, je donne pas longtemps pour qu'elle se retrouve avec une voiture encastrée dans sa façade.
Mais Isa raconte toujours que des bêtises !
La vitesse bien que limitée à 30 km a plus que doublée à cet endroit, sans parler du nombre de véhicules qui l'empruntent. Il y a aussi un autre carré d'habitations au bout de cette rue, avec beaucoup d'enfants qui l'empruntent pour monter au city park justement. Je sens arriver le drame, mais personne ne semble en prendre conscience.
Pourquoi je sens arriver le drame ?
Parce que c'est là, dans la montée, à 20 mètres de la maison, que nous avons retrouvé le corps sans vie de l'un de nos chats, le "petit dernier", surnommé "Bouchon", le chat préféré de mon fils Jolan... et qu'il ne s'agissait là que d'un chat, mais que ça pourrait bien être un enfant la prochaine fois.
Le corps avait été poussé sur le bord de la route, dans le champ, et il y avait une trace d'impact sur la route, au milieu. Je l'ai ramené à la maison, et je l'ai posé sur les genoux de mon fils, qui a gardé pour lui ses larmes. A aucun moment, il n'a montré son chagrin, du haut de ses 13 ans, il a tout gardé pour lui. Il m'a juste dit : "Je veux pas qu'il soit enterré ici, je déteste cet endroit, je veux qu'on l'enterre chez papa..."
Moi je n'ai pas gardé mes larmes, je pleure encore en rédigeant cet article, je pleure de chagrin mais aussi de colère et de rancoeur.
Je n'accepte pas.
Cela faisait deux jours qu'ils avaient rouvert la route, après avoir terminé les travaux de goudronnage. Deux jours. Bien trop peu pour que nos animaux prennent la mesure des changements. Tous nos chats sont nés dans le quartier, ils en connaissent le moindre brin d'herbe, mais ce brusque changement ne leur a pas permis de s'habituer aussi vite aux différences de mouvement et de vitesse.
Surtout de vitesse...
C'est bien là que le problème réside : de quel droit certains se permettent de ne pas respecter les limitations de vitesses ? Parce que la route est toute lisse, un vrai tapis de billard, on se doit de foncer dedans, sans réfléchir, en déconnectant le cerveau pour plus de sensations ? De quel droit a t on le droit de se transformer en assassin ? Probablement parce qu'à la base, on n'est rien d'autre qu'un parfait connard. Et qu'en parfait connard qu'on est, on a vite saisi les opportunités qui s'ouvraient.
Et que la vie d'un animal, ça ne compte pas.
L'accident semble avoir eu lieu en plein jour, la route descend et offre un point de vue complet et sans le moindre obstacle, je ne vois aucune excuse. Et le fait que le corps ait été déplacé sur le côté me laisse penser que le conducteur sait parfaitement ce qu'il a fait.
Je déteste déjà suffisamment l'endroit où je vis pour que ce genre d'accident n'en rajoute pas une couche énorme. J'ai déjà enterré une chatte, heurtée par une voiture à l'entrée du village où la vitesse est limitée à 50 mais c'était loin de la maison et j'ai supposé que ma minette avait été éblouie par le soleil, qu'elle n'avait pas vu venir la voiture...
Mes voisins aussi ont perdu un animal, juste devant chez eux, en zone 30... Mon voisin a eu le courage de venir déposer le corps de sa minette sur le comptoir d'accueil de la mairie en interpellant le maire de l'époque et en lui disant "cette fois ci, c'est juste un chat... mais quand ce sera un gosse, vous ferez quoi ?".
Ils ont alors passé la zone 50 en zone 30 et placé des dos d'âne et des quilles... d'aucune utilité à ce jour.
Nous sommes dans le chef lieu du village, l'endroit où le nombre d'enfants est le plus concentré, à proximité des écoles, de la crèche, du city park, de l'église, de la mairie et du cimetière. Les individus qui persistent à penser qu'ils maîtrisent parfaitement leur véhicule et qu'ils peuvent faire face à toute situation urgente parce qu'ils sont "les meilleurs, les plus forts, les plus performants", je les déteste et je leur souhaite l'enfer sur terre.
La semaine a été difficile... J'aurai préféré un banal accident, une patte cassée, ou une mâchoire même assortie d'une facture de vétérinaire astronomique... J'aurai préféré payer plutôt que de creuser un trou qui cette fois ci n'était pas destiné à accueillir une plante porteuse de vie, mais un petit corps mort qui ne demandait rien d'autre que de continuer à vivre.
Sans parler du chagrin fait à un petit garçon qui aura dû apprendre bien trop tôt que la connerie des autres n'a pas de limites.
Je sais bien qu'il y a des choses plus graves dans la vie, surtout en ce moment, mais j'avoue, j'en ai marre aussi de cette ritournelle stupide juste destinée à se dédouaner du chagrin des autres, parce que la plupart des êtres humains sont mal à l'aise face au drame qu'entraîne la perte d'un être cher, humain ou animal. Du coup, on relativise lorsqu'il s'agit du second cas, et on fuit lorsqu'on est confronté au premier... mais aucun chagrin de ce type ne devrait passer sous silence.
Je n'accepte pas les injustices. Certaines morts sont dans l'ordre des choses, d'autres sont des injustices pures et simples, de ces choses abjectes qui nous font dire que la vie, c'est rien d'autre qu'une tartine de m***e et que certains en bouffent plus que d'autres.
Et qu'on ne peut rien y faire.
Amicalement,
Isa
PS : "Bouchon" est né en octobre 2015... lorsque nous l'avons vu arrivé à la maison, il avait à peine un mois, et sa mère "Chat-Teigne" avait fait un truc qu'elle n'avait jamais fait : entrer dans le garage pour y mettre à l'abri ses deux derniers petits, "Boubou" et "Cachou" parce qu'il faisait sacrément froid, ce mois de novembre 2015. Nous avons alors pris la décision, avec les conseils de notre vétérinaire, d'attraper "Chat-Teigne", de la faire stériliser et d'espérer qu'elle puisse continuer à allaiter au moins un des chatons. Ce sera "Cachou", et tout se passera très bien. Pendant ce temps, nous avons pris "Boubou" en charge, terminant son sevrage au biberon et laissant nos autres chats s'occuper de lui inculquer les bonnes règles félines et également, de lui faire sa toilette... "Bouchon" restera le petit dernier de nos chatons, celui qui ennuyait les adultes durant la sieste, qui voulait jouer quand les autres voulaient dormir, qui se faufilait partout pour découvrir le monde qui l'entourait, tout en revenant vite se blottir contre ses camarades quand ses petits yeux se fermaient... Il aimait dormir les quatre pattes en l'air et il adorait se cacher sous la couette de Jolan...
et tout le monde l'appelait "P'tit Bouchon"...
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